Cet article est basé sur le livre « Gestion du Temps »

La procrastination, c’est facile ! Malheureusement, en entreprise, elle peut engendrer des soucis sociaux et psychologiques, et surtout un manque de productivité ! Estelle Coudry, auteur de Gestion du Temps, nous explique les raisons principales pour lesquelles on procrastine. Peut-être vous retrouverez-vous dans certaines des explications ci-dessous !

La procrastination (du latin pro, qui signifie « en avant » et crastinus qui signifie « du lendemain ») est une tendance à remettre systématiquement au lendemain des actions. Le « retardataire chronique », appelé procrastinateur, n’arrive pas à se « mettre au travail », surtout lorsque cela ne lui procure pas de satisfaction immédiate. Être un « retardataire chronique » ne signifie pas ne rien faire. Au contraire, le sujet peut être pris d’une véritable frénésie d’activités, tant que celles-ci ne possèdent aucun rapport avec la tâche problématique.

Observons dans un premier temps deux raisons pour lesquelles nous procrastinons…

 

1. Parce que nous manquons peut-être d’un peu de confiance en nous

Des chercheurs de l’université DePaul, à Chicago, ont trouvé des liens entre la procrastination et le manque de confiance. Les personnes ayant le moins confiance en elles auraient tendance à se montrer défaitistes, et donc à remettre leurs tâches à plus tard par peur de les rater. Une autre étude, anglaise cette fois-ci, publiée dans le British Journal of Educational Psychology, a démontré que plus un étudiant était anxieux vis-à-vis de ses examens, plus il était à même de reporter ses révisions, et donc de rentrer dans un cercle vicieux : remettre les choses les plus dures à plus tard et ne plus avoir assez de temps pour les compléter.

 

2. Parce que nous comptons trop sur les autres

C’est un peu le sempiternel débat entre l’homme qui construit son bonheur par lui-même et celui qui a besoin des autres. On croit tous qu’avoir une tierce personne pour nous épauler dans nos projets nous aidera à travailler, perdre du poids, écrire son autobiographie… En réalité, une étude de 2011, publiée dans le Wall Street Journal, montre que cette personne aurait plutôt tendance à nous ralentir dans notre progression. La raison ? Le fait de se reposer moralement sur quelqu’un d’autre nous empêcherait d’aller de l’avant et nous éviterait en plus de culpabiliser si l’on ne fait rien. Ces amis répètent : « Ce n’est pas grave, tu y arriveras bientôt » ou « La bataille est perdue, pas la guerre ». Du coup, apaisé par cette espèce de baume spirituel, on ne fait rien. Et, au final, la guerre est perdue.

Alors, comment faire le premier pas vers une meilleure productivité ?

 

– Prenez la décision de vous lancer !

La procrastination est une puissante habitude dont il est difficile de se détacher. Pour briser ce cercle, vous devez vous engager consciemment à ne plus subir son influence. Prenez la décision ferme que vous allez vous y mettre, pas dans un an, pas dans dix ans, mais maintenant !

 

–  Arrêtez d’attendre le bon moment

Certains jours, il arrive que vous ne soyez pas dans le bon état d’esprit pour réaliser une tâche. Les conditions à la réalisation idéale n’étant pas réunies, vous vous dites que vous allez vous mettre en condition, attendre un peu, faire autre chose… Et finalement, ne rien faire. Cela peut être vrai dans certaines situations particulières, mais dans la grande majorité des cas, n’attendez pas. Faites-le maintenant.

 

– Donnez-vous une limite de temps

Il n’existe rien de mieux pour laisser traîner une tâche que de ne pas se fixer de limites de temps. Si vous ne vous imposez pas un temps imparti, vous risquez bien d’utiliser tout le temps dont vous disposez et de laisser trainer votre tâche indéfiniment. Une limite de temps permet de canaliser l’énergie et de conditionner vos actions pour qu’elles collent au mieux au temps de réalisation que vous vous êtes fixé. Cela permet de se mettre une pression positive, d’être plus actif et de stimuler l’esprit.

 

– Définissez vos tâches de manière spécifique

Plus vous êtes spécifique dans la définition de vos tâches, plus elles vous parleront et plus vous serez en mesure de les attaquer sans vous poser 100 000 questions. Décrivez précisément la tâche que vous avez à faire et quelle est la première action concrète que vous devez effectuer pour vous lancer.

Si votre affaire est trop imposante à vos yeux et que vous vous sentez débordé à la seule pensée de vous y attaquer, cassez là en plusieurs petites tâches, en éléments suffisamment petits pour que les actions qui en découlent vous semblent abordables.

 

– Et enfin, récompensez-vous une fois le travail accompli

Vous avez dépassé votre pathologie à remettre au lendemain, vous avez réalisé votre tâche ? Bravo ! Récompensez-vous, faites-vous plaisir, offrez-vous un cadeau. Cela n’a pas besoin d’être extraordinaire, une simple pause de quelques minutes pour vous détendre ou faire les choses que vous aimez peut être suffisant. Ce qui est important, c’est de savoir se féliciter lorsque vous faites des progrès.

 

Ces quelques conseils peuvent vous aider à surmonter le fait de remettre au lendemain, alors essayez-les dès aujourd’hui ! Vous trouverez encore plus d’avis et d’analyses dans le livre d’Estelle Coudry, Gestion du Temps, à télécharger gratuitement sur Bookboon.