De la visibilité individuelle à la visibilité collective : le bonheur entrepreneurial partagé
L’idée de corréler la performance de l’entreprise à la dynamique du dialogue social interne devient de plus en plus pertinente pour améliorer la visibilité des acteurs à moyen terme.
Deux suggestions pour promouvoir le bonheur partagé dans les ateliers, les bureaux, les conseils d’administration et les assemblées d’actionnaires
1) Cherchez à rendre heureux les clients de son entreprise ou, pour le moins, satisfaits de ce qu’ils achètent. Rien ne sert de produire en pure perte pour ceux qui renâclent à transporter votre marque dans leur chariot ou dans leur cabas, même avec force marges arrière.
Difficile exercice de marketing que de satisfaire le client volage, inclassable, indécis, zappeur et infidèle, et notamment lorsqu’il exhibe la petite bête au moment du réassortiment pour vous rappeler qu’il est le roi… qu’il n’est pas ce que vous croyez… qu’il est mieux informé que vous ne le pensez… qu’il n’est pas dupe de votre réclame…
Mais comment avoir des clients heureux si les salariés des fournisseurs ne le sont pas ?
2) Caressez l’idée que les salariés heureux font les clients heureux. Oui, mieux vaut avoir des employés qui tirent l’entreprise vers le haut, notamment quand les meilleurs d’entre eux préfèrent le flirt à l’amour à vie dans une structure coercitive.
Rendre un salarié plus heureux n’est pas aisé quand il faut lier des performances futures, et donc aléatoires, à un état de mieux être préalable sans carotte ni bâton !
Difficile exercice de politique sociale que de chercher à mesurer le bonheur au travail quand des intellectuels médiatisés cultivent le dogme de l’exploitation de l’homme par lui-même ou opposent à tout bout de champ, de rue, de page ou d’écran, capitalisme sauvage et socialisme humanitaire !
Remarques interrogatives :
– Le bien-être au travail s’apprécie-t-il seulement à la durée légale du temps de travail. On peut se demander si la réduction historique du temps de labeur depuis plus de 150 ans n’a pas réduit d’autant celui à consacrer à la manière dont on œuvre !
– Un dirigeant peu heureux (peureux !) est-il enclin à ne s’entourer que de collaborateurs plus malheureux que lui, faisant fi de la complémentarité d’humeurs qui doit prévaloir lors de la constitution d’une équipe !
Difficile exercice que de connaître les motivations d’un employeur quand chaque patron a sa philosophie des affaires, qui va bien au-delà du niveau de ses stocks, du taux de TVA en vigueur ou de l’évolution à trois heures du cours du dollar, du lait ou du café.
Ne serait-il pas opportun de s’assurer que tout créateur d’entreprise possède une réelle capacité à créer du bonheur au travail ?
Celle-ci devrait prévaloir sur l’aléatoire Business Plan (sur la comète…) et le chiffrage approximatif du BFR ; schémas éculés que plantent, banquiers et investisseurs, devant l’enthousiasme du créateur. Le consommateur n’est-il pas, in fine, l’arbitre ultime de l’association capital-travail.
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