En 1999, alors que j’étais au chômage – et que, de toute façon, plus de 12 millions de personnes étaient dans le même cas que moi – j’ai décidé d’inventer un métier. Le gouvernement en place, venait de créer les « Emplois Jeunes ». Jeune, je l’étais : j’avais 25 a ns. Il s’agissait de créer de nouveaux emplois au sein des collectivités et des écoles. Quatre années auparavant, j’avais débuté une étude passionnante sur la mémoire. Je m’étais toujours dit que, si seulement j’avais pu connaître tous ces trucs pour mieux retenir, j’aurais certainement eu plus de facilités au lycée.
C’est de là que m’est venue l’idée d’enseigner des stratégies de mémorisation. Des emplois jeunes. J’ai alors créé un document d’une vingtaine de page dans lequel j’expliquais comment je pourrais aider les lycéens à mieux gérer leur mémoire. Et comme le principe des emplois jeunes était de créer un « nouvel emploi », je l’ai naturellement fait parvenir au Rectorat de la ville où je vis. Ce n’est que 2 semaines plus tard que j’obtins une réponse : dans une grande enveloppe, on me renvoyait gentiment mon document et mon projet. Et on me proposait de postuler comme « Aide-Educateur » en remplissant un document, joint avec le courrier. Je n’avais pas la moindre idée de ce que pouvait bien être un aide-éducateur, mais comme j’avais besoin de travailler, j’ai postulé.
Cinq entretiens plus tard, j’ai finalement compris que mon projet ne passerait pas. On n’en voulait tout simplement pas. Les écoles cherchaient des « Assistants Bibliothèques », des « Accompagnateurs » pour enfants handicapés et des « Informaticiens ».
Au sixième entretien, j’ai donc décidé d’écouter ce qu’on me proposait et de taire mon projet – dans l’espoir secret de le relancer en cours de route. C’est dans une école primaire que j’ai finalement été engagé. Pour faire un peu de tout : informatique, accompagnement, soutien scolaire. Inutile de vous dire que mon projet n’a plus jamais été abordé. Mon document est donc parti rejoindre les quelques autres projets que j’avais tentés les années auparavant. Sauf que celui-là, j’en étais sûr, reviendrai sur le tapis.
Il aura finalement fallu attendre 10 ans avant que je ne me décide à créer ce cours pratique. Évidemment, en 10 ans, il se passe beaucoup de choses. Je viens de passer 4 années fabuleuses à enseigner l’art de la mémoire dans une école supérieure de commerce. J’ai beaucoup appris de mes étudiants qui cherchent l’astuce pour gagner du temps mais aussi et surtout réussir leurs études. Ils veulent être guidés. Ils veulent des stratégies pour décrocher leur diplôme.
L’adulte en reconversion est dans la même situation. Persuadé qu’il a perdu toute capacité de mémorisation, il cherche une solution qui lui permettra de changer de métier. Cette solution, c’est souvent la formation. Et qui dit formation dit reprise des études, apprentissages.
C’est pour vous, étudiants, salariés en reconversion, chômeurs ou toutes autres personnes amenées à étudier que j’ai conçu ce cours. Il est pratique : il ne vous faudra que peu de temps pour l’assimiler. Je vous souhaite toute la réussite que vous méritez.